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Le Blog de l'Inspecteur C.

7 mai 2014

ce qu'il faut savoir

Le prochain qui répond à une de mes questions en disant "alors, ce qu'il faut savoir..." je l'oblige à passer une journée entière avec la mascotte verte de Cetelem.

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23 avril 2014

les phrases que c'est pas possible

J'étais déjà tombé en stupeur, ici même, devant le mot "maintenant", un mot que c'est pas possible.
J'ai aujourd'hui découvert (bien malgré moi, croyez-le bien) des phrases entières que c'est pas possible.

Je veux parler de phrases comme : "il a bien changé, il n'est plus le même" ou "ce pays a complètement changé, ce n'est plus pareil".

Ces phrases n'ont aucun sens.
Je suis désolé de devoir le dire aussi platement mais le raisonnement me semble implacable.
Si une personne ou un pays a "bien changé" ou "n'est plus pareil" ou "n'est plus le même", il est impossible de prétendre en même temps que c'est de la même personne, du même pays que l'on parle. S'il a changé ce n'est plus le même pays, par définition du mot changement.
Ou alors il faut considérer qu'il est possible de changer tout en restant le même. Comme dans la chanson "the more things seem to change, the more they stay the same".
Mais alors qu'est-ce qui reste le même exactement ?

Il est temps que quelqu'un fasse quelque chose, et vite, avant que l'épidémie ne se répande.

13 avril 2014

un jour avant un jour après

IMG_1593

C'est de toi que je parle, Kami.
Tu as habité avec nous pendant 10 ans, tu as grandi avec mes filles, et rogné pas mal de nos murs.
Parfois tu te prenais pour un animal sauvage et bondissais dans le jardin, on faisait plus ou moins semblant de te croire. 
Quand tu es tombée malade, on t'a amenée chez le vétérinaire.
Ce soir-là tu t'es couchée sur le côté, je n'ai même pas eu le temps de te parler à l'oreille.

8 février 2014

Mon idée d'un poème

- qu'est-ce que tu ferais si tout à coup tout se passait exactement comme tu le voulais

- moi ?

- ouais

21 janvier 2014

Finir le boulot

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges ;
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !

 

Bon, tout le monde s'extasie sur ce sonnet mais je ferai remarquer que le poète s'est contenté de jeter un oeil sur 5 des 6 voyelles de notre alphabet. Tout le monde se pâme et pousse des oh et des ah alors qu'il saute aux yeux que le boulot n'est pas fini. Il reste quand  même, désolé de le souligner, 20 consonnes qui elles aussi (mais oui parfaitement) ont chacune une couleur. Alors, s'il vous plait monsieur le poète, un peu d'humilité, hein, c'est tout ce qu'on vous demande.

Et bien sur il va falloir que ce soit l'inspecteur c, avec tout ce qu'il a à faire par ailleurs, qui vous les révèle.

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4 septembre 2013

Les mots ne sont pas des gens comme nous

parmi les mots, il y a le nom.
le nom nomme.
le nom nomme quelque chose.
un objet, une personne, une idée, n'importe quoi, c'est le nom qui permet de se relier à la réalité de ce quelque chose et d'en parler et peut-être même d'y penser.
mais le nom lui-même, qu'est-ce qui le nomme ?
qu'est-ce qui nous permet de nous relier au nom et d'en parler ?
est-ce que c'est seulement possible de nommer le nom ?

aha ! vous faites moins le malin à présent !

16 août 2013

Regard sur l'Egypte et au-delà

J'aimerais bien qu'on m'explique un peu mieux qui sont ces "frères musulmans" dont on parle tant. Ils étaient au pouvoir, ils se sont fait virer et maintenant ils mettent le boxon dans la rue. D'abord quel est leur nom exactement ? Ont-ils des sœurs musulmanes ? Et qu'attendent leurs parents pour intervenir ?

Si je regarde dans la région, au-delà de l'Egypte et jusqu'à l'Irak, je me demande même, vu le bazar qui y règne actuellement, si ça ne vaudrait pas le coup de tout reprendre à zéro.

11 juillet 2013

45.732497 - 4.832911

jeudi 11 juillet 2013, 14h53.
joie, soulagement, fierté.

10 juillet 2013

La princesse de Clèves - une phrase curieuse

A la fin du roman, au moment où la princesse fait connaitre à son amant ses sentiments (elle l'aime) et ses intentions (ne jamais le revoir) l'auteur ou le narrateur (la distinction n'est pas très claire) écrit cette phrase curieuse :

M. de Nemours se jeta à ses pieds, et s'abandonna à tous les divers mouvements dont il était agité.

Si l'on écarte la possibilité que M. de Nemours soit un fétichiste du pied (hypothèse que rien ne vient étayer dans le roman), on a du mal à se représenter ce que cette phrase signifie exactement. Qu'il soit agité dans sa tête on le comprendrait à moins, vu le méga vent qu'il vient de se prendre ("bien sur que je t'aime gros bêta, lui dit l'élue de son coeur, néanmoins je préfère qu'on ne se voit plus DU TOUT !"). Mais que cette agitation se traduise par "divers mouvements", voilà qui est plus difficile à se représenter, d'autant qu'il est précisé qu'il s'y "abandonna". On peut donc supposer qu'il s'est contenu l'espace de quelques instants avant d'ouvrir les vannes.

Personnellement, j'imagine un M. de Nemours attentif et immobile au moment où il écoute ce que la princesse a mis 145 page à lui dire clairement, et qui, lorsque la sentence atteint son cerveau, se met à battre des bras le long du corps, un peu comme un volatile voulant prendre son envol, à ouvrir et fermer de façon répétée les deux poings, à faire valoir un jeu de sourcils spectaculaire alternant mouvements ascendants et descendants, avant de s'effondrer aux pieds de Mme de Clèves, avec peut-être un gros sanglot qui va lui demander de sortir fissa un mouchoir de sa poche, s'il ne veut pas salir la tenue irrépochable d'icelle.

9 juillet 2013

Merci de votre attention (6)

Bonjour,
Deux contenant des affaires de sport ont été trouvé cette nuit vers 22h30 par le service de sécurité au 3ème étage. Ces affaires étaient dans le couloir au niveau du bureau 348. Prière de me contacter au poste 8369, pièce J 301, JYM) pour récupérer vos affaires.
JYM

Georges Perec avait créé la sensation de l'année 1969 en rédigeant "la disparition" roman ne comportant pas une seule fois la lettre "e". A l'été 2013, JYM à son tour publie un récit à trous intitulé "Affaires importantes de sport".
Au fil de l'intrigue centrée à nouveau (personne ne s'en étonnera) sur une classique histoire d'affaires disparues mais finalement retrouvées, le lecteur attentif saura remarquer l'absence ici d'un signe de ponctuation, là d'une lettre en fin de mot, voire même d'un mot entier.
Comme souvent avec JYM, la lecture peut se faire à deux niveaux : le lecteur est certes tout à fait légitime à prendre "Affaires importantes de sport" sous le bras pour aller à la plage et s'amuser à recoller les morceaux disparus.
Mais un lecteur fin connaisseur de JYM ne manquera pas de relever que ce dernier message entre fortement en écho avec la thématique centrale de toute son œuvre. Dans ses récits précédents disparaissaient des objets tels que des gants, des clés ou des boucles d'oreille. C'est à présent des parties mêmes du message de JYM qui disparaissent !
De quoi se plonger dans des abimes de réflexions durant tout l'été.


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