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Le Blog de l'Inspecteur C.
19 juillet 2007

La Chine en guerre contre les nuages

Selon une dépêche de Reuters "La Chine entend faire régner le soleil sur les Jeux olympiques de Pékin en août 2008 en tirant des roquettes dans le ciel pour percer d'éventuels nuages porteurs de pluie.
Pékin souffre régulièrement de pénurie d'eau et les autorités sont habituées à tirer des roquettes bourrées de produits chimiques afin de déclencher des averses. Les organisateurs des Jeux reconnaissent toutefois qu'empêcher la pluie de tomber constitue une tâche autrement plus ardue."

A première vue cette nouvelle a tout l'air d'une blague. C'est pourquoi l'Inspecteur C a décidé de tout laisser tomber et de mener l'enquête.
Ladite enquête a consisté à taper les mots "canon nuage pluie" sur internet et à recopier ce très intéressant article pris sur un blog (http://espritlibre.midiblogs.com) qui indique que des programmes de modification du temps sont expérimentés un peu partout dans le monde !

"medium_wmo.jpgL’Organisation Météorologique Mondiale possède un programme de recherche sur la modification artificielle du temps. Depuis un demi-siècle, ces recherches ont permis d’enrichir les connaissances sur la microphysique, la dynamique et les processus de précipitations (pluie, grêle et neige) des nuages naturels et les effets de l’intervention humaine sur ces processus. Il est bien précisé dans leurs textes que vu la quantité d’énergie mise en œuvre dans les systèmes météorologiques, il est impossible de créer des tempêtes de pluie ou de modifier la configuration des vents afin d’amener les précipitations dans une région donnée. « L’approche la plus réaliste consiste à tirer parti de la sensibilité des paramètres microphysiques : en effet, l'homme peut, en perturbant légèrement le système, infléchir sensiblement l’évolution naturelle des processus atmosphériques. »
L’efficacité des modifications apportées par l’homme est toutefois difficile à évaluer avec précision d’abord parce qu’on est pas capable de prévoir exactement les précipitations que tel système va donner, ensuite en raison de la variabilité naturelle du climat.
En 2004, l’organisation recensait plus de 100 projets de modification artificielle du temps mis en oeuvre par des dizaines de pays, en particulier dans les régions arides et semi-arides. Cela va de la dissipation du brouillard, à l’augmentation des précipitations (pluie et neige) en passant par la suppression de la grêle voire des tentatives, guère couronnées de succès jusqu’à présent, d’atténuation des ouragans.

medium_cloudseeding2.jpgLe plus grand programme actuel est menée en Chine. De 1995 à 2003 plus de 210 milliards de mètres cubes de précipitations ont ainsi été créés au coût de 266 millions de dollars américains.
En Australie, l’ensemencement des nuages se pratique depuis plus de 50 ans. Des expériences menées en Tasmanie sur plusieurs dizaines d’années, ont permis d’augmenter de 20 à 30% les chutes de pluie. Actuellement des expériences sont en cours dans les Snowy Mountains, Nouvelle Galles du Sud, pour déterminer s’il est possible d’augmenter les chutes de neige. Elles doivent durer 6 ans.
En Espagne, plusieurs programmes de lutte contre la grêle par générateurs au sol sont en place dans le bassin de l'Ebre depuis 25 à 30 ans. Ce fléau occasionne 6 millions d’euros par an de dégâts.

En France, l’Anelfa (Association Nationale d'Etude et de Lutte contre les Fléaux Atmosphériques) propose une méthode de lutte contre la grêle du même genre. Le principe consiste à introduire artificiellement dans les nuages des noyaux glaçogènes d'iodure d'argent de façon à augmenter le nombre de cristaux de glace, et à réduire en conséquence la dimension des grêlons : ceux-ci tombent alors plus lentement et fondent avant d'atteindre le sol. Il ne s’agit donc pas de stopper les chutes de grêle mais d’atténuer leur impact.
medium_grele.jpgL'ensemencement des orages à grêle est assuré par des réseaux terrestres de générateurs à vortex installés dans le Sud-Ouest et dans certains départements du Centre-Est, les régions les plus concernées par les risques de grêle. Bien évidemment, l’efficacité du dispositif est évaluée grâce à des mesures précises. A une densité d'émission de 11 générateurs répartis sur 1000 km² (soit à peu près un générateur tous les 10 km), correspond une diminution moyenne de la grêle de 42%. L’énergie cinétique des chutes de grêle dont les cellules productrices ont été correctement traitées diminue de 50% (Journal of Weather Modification, April 2006, vol. 38, pp44-50)."

 

 

 

Ca alors !

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