La guerre est déclarée

Cette fois-ci la guerre est déclarée.
Les beaux jours sont là et mon jardin est envahi par toutes sortes de plantes qui vont du pissenlit aux vignes vierges en passant par les orties, les mauvaises herbes et autres organismes végétaux difficilement identifiables.
Ces dernières années, ma façon de faire n'a pas changé : un beau week-end je me rue dans le jardin en poussant un cri de guerre, armé de gants gigantesque et d'un sac poubelle 150 litres et j'engage le combat à mains nues !
Parfaitement, à mains nues : j'arrache, je déterre, j'écrase. Je monte sur des escabeaux pour rattraper le lierre ou la vigne juste avant qu'ils n'attaquent les passants, je tonds, je coupe des bambous des ronces des rosiers, je taille des haies avec rage sinon avec talent. Tout ça pour un résultat peu satisfaisant, il faut bien le reconnaitre.
Pourtant, lorsque nous avons emménagés dans cette maison, le jardin était en parfait état : une pelouse magnifique, des rosiers impeccables, quelques fleurs de ci de là bien ordonnées, un petit chemin de pierres qui traverse, et tout ça d'une propreté bien supérieure à tous les endroits dans lesquels j'ai pu vivre.
En quelques années, malgré les efforts titanesques développés, le rêve s'est transformé en cauchemar, le jardin civilisé en terre sauvage et hostile.
Aussi, cette année, l'idée m'est venue de me tourner vers des moyens d'actions plus...radicaux. Lors de mes visites au centre commercial, je me surprends malgré moi à errer dans l'allée des desherbants et autres produits chimiques. La seule lecture des composants de ces produits me fait rêver : glyphosate, methylcyclohexyl... sûrement, avec de tels alliés, il est possible de remporter quelques victoires significatives.