Montparnasse

Dans la première moitié du mois de janvier, je me suis rendu à plusieurs reprises au cimetière de Montparnasse afin d'y découvrir la tombe de Dumont D'Urville, dont j'avais lu quelque part qu'elle valait le détour.

Par une journée maussade, sous un ciel bas et gris, je suis entré par le boulevard Quinet, pour m'arrêter devant le plan indiquant les célébrités à visiter. Dumont d'Urville n'y figurait pas. J'avisai, toujours à l'entrée, un écran informatique sur lequel je parvins, non sans difficulté, à lire deux nombres associés à ma recherche : le 7 et le 15, sans savoir lequel correspondait à la section du cimetière et lequel à l'allée.

Je me dirigeai vers la section 7 sans m'arrêter à la tombe de Sartre et Beauvoir devant laquelle se tenaient deux jeunes femmes enlacées, non plus qu'à celle de Baudelaire, sur laquelle un touriste s'était familièrement accoudé pour se faire prendre en photo par sa femme.

Ma première étape fut pour Alekhine, champion du monde d'échecs, mort en 1946 après s'être étouffé dans sa chambre d'hotel à Estoril en mangeant, semble-t-il, un morceau de viande. C'est un fait bien connu, mais néanmoins difficilement explicable que sa pierre tombale représente un échiquier orienté de façon incorrecte, une case noire en h1 (première rangée, dernière colonne).

Mes pas me portaient au hasard de l'allée séparant la section 8 de la section 7 et je tombai sur ceci qui appartient (et a donc été rendu) à César :

Toujours cherchant Dumont je tombai soudain en arrêt devant une sépulture dont la simplicité m'arrêta. L'aspect mystérieux tenait autant à la présence d'un chat lové semblant dormir qu'à l'absence totale de nom ou de mention.

 le chat

 et l'absence de nom.